Agroalimentaire et big data : la vision de VALORIAL
VALORIAL est un réseau dédié à l’innovation agroalimentaire. Il rassemble aujourd’hui 320 adhérents. Jean-Philippe BALBERDE, Responsable Business Développement de VALORIAL, nous a partagé sa vision de l’agroalimentaire et du Big Data lors des 10ème journées d’Agrovif :
Quels sont les enjeux des industriels de l’agroalimentaire ?
Jean-Philippe BALBERDE : “Les enjeux des IAA sont classés en deux catégories : premièrement, les enjeux internes liés à l’économie comme les stocks, la traçabilité, la qualité des matières premières et des aliments. Deuxièmement, les enjeux externes relatifs à l’environnement comme la météo et le sourcing qui impliquent des problématiques liées à la conservation de la chaîne du froid.”
Quelle est la relation des IAA avec le Big Data ?
Jean-Philippe BALBERDE : “Le BIG DATA est plébiscité par plusieurs secteurs comme celui de la finance et de la banque, qui gagnent en réactivité en traitant avec plus d’efficacité une masse d’informations. Dans le milieu de l’agroalimentaire, nous privilégions la notion de SMART DATA. Au début, nous travaillons les données de façon très simple en post processing (sans notion de temps réel) et, à maturité, en temps réel, en essayant de comprendre la notion de prédictif, que ça soit sur des cycles de cuisson, de culture, de comportements de ligne de production.”
DATA et IAA : existe-t-il des freins ?
Jean-Philippe BALBERDE : “Le premier frein est de nature psychologique. Il faut surveiller les problématiques liées à la complexité des process, des marchés, des produits. On demande de plus en plus aux professionnels de l’agroalimentaire de monter en compétences sur les réseaux de collecte d’informations, sur la cybersécurité et les aspects législatifs. Le second frein est la peur de tomber dans l’info obésité, alors qu’intégrer d’autres types de données permet de mettre en place un projet Smart Data intéractif.”
L’ agro est-il en décalage par rapport au data ?
Jean-Philippe BALBERDE : “Le secteur agroalimentaire est plus discret que les autres domaines mais il n’est pas en retard. Contrairement aux secteurs bancaires et financiers qui travaillent leurs données de façon autonome, les IAA collectent les informations de différents acteurs (producteurs, transformateurs, distributeurs). Il est donc nécessaire d’intégrer, de syndiquer et traiter leurs données tout en étant vigilant sur la gestion des informations utilisateurs.”
Partie 1 : Les enjeux des IAA et leur relation avec le BIG DATA
AGROVIF 2017 : Agroalimentaire et Big Data
Partie 2 : La Data : L’agroalimentaire un secteur en retard ? Existe-t-il des freins ?
AGROVIF 2017 : Agroalimentaire et Big Data
Qui est Valorial ?
Valorial rassemble aujourd’hui 320 adhérents : industriels, centres de recherche et établissements d’enseignement supérieur. Leur cœur de métier est l’émergence, le montage et le suivi des projets de R&D collaboratifs et innovants. Plus de 378 projets d’innovation accompagnés et labellisés par le pôle depuis 10 ans, et près de 630 M€ investis au total en R&D.