Votre industrie a-t-elle pensé à l’économie circulaire ?

Pourquoi passer d’une économie linéaire à une économie circulaire ? Telle est la question posée lors d’AGROVIF 2020 avec la volonté de proposer aux décideurs industriels appartenant à notre écosystème de mieux comprendre le principe et les bénéfices de l’économie circulaire au travers d’exemples concrets.

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Au contraire d’une économie linéaire où nous produisons, nous consommons et nous jetons, créant de multiples déchets, l’économie circulaire va prendre en compte l’éco-conception, l’économie des ressources et de l’énergie jusqu’à la valorisation des déchets, appelés, dans le cadre de l’économie circulaire co-produits. La chimie joue un rôle majeur dans l’économie circulaire car elle va permettre de transformer les déchets afin de fabriquer d’autres produits. Aujourd’hui, de nombreuses industries cherchent à réduire leur consommation énergétique, en cherchant à mettre en place des coopérations avec les acteurs de leur territoire.

L’intérêt de l’économie circulaire pour les sites industriels

L’écoparc de Kalundborg au Danemark en est l’une des très belles illustrations. Avec 9 industries indépendantes dont les principales raffineries et centrales thermiques du pays elle est l’une des principales zones industrielles du Danemark. Depuis les années 70, 30 projets ont vu le jour répartis entre gestion et partage de l’eau, de l’énergie et réutilisation des déchets issus de la biomasse animale.

Concrètement ? Le gyspe produit à partir de la désulfuration des fumées d’une centrale thermique devient l’une des matières premières de l’usine voisine qui l’utilise pour fabriquer ses plaques de placo. Le groupe pharmaceutique Novo Nordisk récupère des tonnes de résidus de levure d’une usine attenante qui vont enrichir l’alimentation destinée à des élevages porcins voisins. De récentes études universitaires ont mis en exergue une baisse de 25% de la consommation d’eau sur 10 ans et une économie globale de 45 000 tonnes de pétrole et 15 000 tonnes de charbon chaque année. Les investissements cumulés au début des années 2000 de près de 75 millions d’euros ont permis d’économiser 160 000 millions d’euros. Le ROI moyen constaté est entre 2 et 4 ans.

Les clés de la réussite pour l’ex-directeur du groupe pharmaceutique ? Avoir une vision économique sur un projet d’économie circulaire, favoriser une bonne communication entre les entreprises locales, municipalités, ONG, riverains…Comme le souligne Gilles Cogny, DG d’Akiolis, acteur majeur du traitement et de la valorisation de matières organiques animales issues des filières agricoles et alimentaires en France et en Europe.  “L’économie circulaire a besoin de la collaboration de tous pour être déployée : consommateurs, industriels, collectivité et pouvoirs publics.” Parmi les autres facteurs de succès mentionnés par le dirigeant de la Filiale du groupe belge Tessenderlo “l’idée ne suffit pas, une expertise complémentaire et du temps sont nécessaires pour préparer, analyser mais aussi pour convaincre et former ses salariés.”

Exemples d’économie circulaire dans l’industrie

AKIOLIS ce sont 10 usines et 30 centres de collecte et de transfert qui maillent le territoire. Son métier ? L’équarrissage pour faire simple, la recherche de qualité pour faire mieux au bénéfice de ses clients : les fabricants et producteurs du pet food, les industriels des secteurs de l’aquafeed, de la lipochimie ou encore de la fertilisation. Le métier de ce géant du “produit organique” consiste à trouver pour chacun d’entre eux la solution la plus adaptée à leurs besoins.

AKIOLIS possède sa propre flotte de camions et a noué plusieurs partenariats avec des transporteurs sous-traitants pour collecter les sous-produits abattoirs journellement dans le respect de la préservation de la matière. Le but étant que les produits soient transformés en protéines et graisses en moins de 24h.

AKIOLIS fabrique sa propre électricité en utilisant un combustible issu de la gazéification de ses sous-produits. Le groupe a été lauréat d’un appel d’offre lancé par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) qui a reconnu l’apport d’une “électricité durable.” AKIOLIS a constaté une baisse de 40 % de son besoin énergétique en gaz pour un même résultat. A noter l’impact culturel pour les équipes qui est une précieuse opportunité de monter en compétences.

L’économie circulaire dans l’industrie agro

L’apport de solutions pour l’agriculture bio par la fertilisation des sols est un autre exemple. Violleau, au sein d’AKIOLIS, produit des fertilisants organiques.

Il formule et génère des composts et des bouchons riches en azote et phosphore organiques bio à base de matières animales (Protéines Animales Transformées, poudres de viandes, effluents d’élevage, coproduits des IAA) et diverses sources végétales (tourteaux, pulpes, pailles…) transformées dans le respect, à chaque point de la chaîne, des normes sanitaires définies par l’état et des garanties bactériennes sur un temps très court.

“La demande en produits issus de l’agriculture biologique est croissante. L’augmentation des surfaces dans ce mode de production est indéniable. Aujourd’hui  8% des surfaces cultivées sont en agriculture biologique, le gouvernement et les pouvoirs publics demandent de passer la barre des 15 % quand la commission européenne, quant à elle, espère passer à 25% d’ici 2030. De plus il est question de l’éventuel retrait de la tolérance d’utilisation des effluents d’élevages industriels en tant qu’engrais bio, du besoin en azote et phosphore croissant, nous ne pouvons imaginer que l’intérêt pour les farines et PAT en fertilisation n’en sera que plus important à l’avenir, devant logiquement permettre de mieux rémunérer les coproduits de l’industrie alimentaire qui peuvent être valorisés de la sorte” affirme Dominique BILLARD, DG VIOLLEAU

Pourquoi passer d’une économie linéaire à une économie circulaire – AGROVIF 2020

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